Ma retraite de base

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Calcul de votre retraite de base annuelle
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Salaire annuel moyen + Taux de liquidation x Durée d'assurance
                                                                               Durée de référence

Salaire annuel moyen

C'est la moyenne des salaires ¹ perçus durant vos meilleures années d’activité. Depuis 2008, ce sont les 25 meilleures années qui sont retenues pour calculer le salaire annuel moyen.

¹ Plafonnés et revalorisés

 

  • Pour les cadres, la prise en compte du salaire annuel se limite au plafond de la tranche A de la Sécurité sociale : 37 548 € en 2014.
  • La retraite de base maximale ne dépasse pas 50 % du plafond de la sécurité sociale (hors majorations pour enfant, conjoint ou tierce personne) soit 18 774 € en 2014.

Taux de liquidation

Si votre durée d’assurance était suffisante pour obtenir le taux de liquidation maximum (« le taux plein »), le montant de votre pension a été calculé sur 50 % de votre salaire annuel moyen .

 

Si vous ne justifiez pas de la durée d’assurance requise pour bénéficier du taux plein, le taux de liquidation de votre pension a subi une décote (un coefficient de minoration déterminé selon votre âge ou le nombre de trimestres manquants).

Durée d’assurance

C’est le nombre de trimestres accumulés durant votre vie active :

  • les trimestres cotisés au travers de vos rémunérations,
  • et les trimestres "assimilés" (période militaire, maladie, maternité, invalidité, chômage, majorations familiales …).

Durée de référence

Il s'agit de la durée de cotisation requise pour obtenir le "taux plein".
Celle-ci augmente d’un trimestre par an pour chaque nouvelle génération arrivant à l’âge de 60 ans. La durée de référence atteindra ainsi 166 trimestres pour la génération née en 1956.

 

Pour ne pas pénaliser les salariés nés en 1948 et avant qui prennent leur retraite depuis 2008, la loi de financement de la Sécurité sociale a posé comme principe que leurs pensions seraient calculées selon les conditions applicables l’année de leurs 60 ans.

En savoir plus sur la retraite de la Sécurité sociale

Pour aller plus loin...

Majorations, minorations

Sous certaines conditions, je peux bénéficier :

  • de trimestres supplémentaires augmentant ma durée d'assurance,
  • d'un coefficient de majoration s'appliquant à ma pension du régime de base.
  • Majorations familiales

  • La naissance ou l'adoption d'un enfant permet de bénéficier d'un trimestre d’assurance. Ensuite, un trimestre supplémentaire est attribué chaque année jusqu'au 16° anniversaire de l'enfant, dans la limite de 7 trimestres (soit 8 avec le trimestre initial).

    • pour les enfants nés avant le 1er janvier 2010, les droits sont systématiquement attribués à la mère.
    • pour les enfants nés après le 1er janvier 2010, quatre trimestres sur huit peuvent revenir au père, à condition de le signaler expressément à l'administration dans un délai de quatre ans après l'arrivée de l'enfant dans le foyer.

    En cas de silence, les droits seront automatiquement attribués aux femmes.
    En cas de désaccord, le père devra apporter la preuve qu'il a "participé largement" à l'éducation.

    Les parents d’un enfant handicapé (taux d’incapacité d’au moins 80 %) bénéficient d’une majoration de leur durée d’assurance, dans la limite de huit trimestres.

    Un assuré qui a élevé au moins 3 enfants (pendant au moins neuf ans avant leur 16° anniversaire) voit le montant de sa pension majoré de 10 %.

    Les parents ayant obtenu un congé parental d'éducation ont droit à une majoration de durée d'assurance égale à la durée effective de ce congé. Cette majoration ne se cumule pas avec la majoration de durée d'assurance pour enfants.

    Une majoration pour conjoint à charge est versée si le conjoint, âgé d’au moins 65 ans (60 ans en cas d’inaptitude) :

    • ne dispose pas personnellement d’une allocation versée par un régime de base ;
    • ne dispose pas de ressources personnelles dépassant un certain plafond.

    Une majoration pour tierce personne est accordée si :

    • vous pouvez prétendre à une retraite attribuée pour inaptitude au travail ou substituée à une pension d’invalidité ;
    • vous avez besoin, avant l’âge de 65 ans, de l'aide constante d'une tierce personne pour accomplir les actes ordinaires de la vie.
  • Majoration relative à la durée d’activité : la "surcote"

  • Depuis le 1er janvier 2009, chaque trimestre effectué au-delà de 60 ans, en plus de la durée d'assurance minimum requise, donne droit à une majoration de la pension de 1,25 %, soit 5 % par année, dans la limite de 25 %.

    Avec la réforme le principe de la surcote reste le même, mais il sera décalé en fonction de votre âge de départ à la retraite à taux plein sans minoration (en fonction de votre année de naissance). Chaque trimestre travaillé au-delà de cet âge donnera toujours droit à une majoration.

  • Minoration de la pension

  • Si je ne justifie pas de la durée d’assurance requise pour bénéficier d’une retraite à taux plein, le taux de liquidation de ma pension de base sera minoré.

    Dans ce cas, le taux de liquidation maximum (50 %) subi une décote, compte tenu de votre âge et de votre durée d’assurance.

    Cet abattement diminue progressivement, pour chaque nouvelle génération atteignant l’âge de 60 ans, jusqu’à atteindre 0,625 % par trimestre manquant pour les salariés nés après 1952.

    À compter de cette génération, la décote sera limitée à 20 trimestres maximum.

Minima sociaux

  • Le minimum contributif

  • Si, après une carrière cotisée sur des salaires modestes, votre retraite est liquidée au « taux plein », votre pension de base ne pourra être inférieure à un montant dit « minimum contributif ».

    Depuis le 1er janvier 2012, ce minimum est versé sous conditions de ressources : le total de vos retraites (de base et complémentaires) ne doivent pas dépasser 1 005 €/mois. Les retraites attribuées avant le 1er janvier 2012 ne sont pas concernées par cette nouvelle règle.

    Le montant du minimum contributif s’élève à 620,92 € par mois au 01/04/2012. Il est majoré à 678,50 € si vous avez cotisé pendant au moins 120 trimestres. Lors de la liquidation, le montant calculé de votre retraite de base est automatiquement comparé à celui du minimum contributif. Le minimum contributif vous sera versé en entier si vous avez la durée d’assurance requise pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Dans le cas contraire, il est réduit au prorata du nombre de trimestres manquants.

    Exemple :
    Franck, né le 5 janvier 1952, prend sa retraite en octobre 2012 à taux plein. Il réunit 164 trimestres dont 140 cotisés.

    Montant de sa retraite :
    Sa retraite de base calculée au taux plein s’élèvera à 500 € par mois et sa retraite complémentaire à 100 €. Le total de ses retraites de base et complémentaires ne dépassera pas le plafond de 1 005 €.

    Calcul du minimum contributif :
    Le montant de sa retraite de base étant inférieur au montant du minimum contributif, il faut calculer son droit potentiel. Etant né en 1952, il doit réunir 164 trimestres pour obtenir le minimum contributif en entier. Le montant de sa retraite de base sera donc de 620,92 € par mois.

    Calcul de la majoration :
    Franck peut bénéficier de cette majoration car il a au moins 120 trimestres cotisés. Le calcul de la majoration s’effectue au prorata du nombre de trimestres manquants.
    (678,50 - 620,92) x 140/ 164 = 49,15 € par mois

    Au total, la retraite du régime de base sera portée à 670,07 € par mois..

  • L’allocation de solidarité aux personnes âgées

  • Si vous avez plus de 65 ans et que vous n’avez pas assez cotisé pour votre retraite, vous pouvez sous conditions (de ressources et de résidence stable et régulière en France) percevoir une allocation supplémentaire destinée à porter vos revenus à un niveau minimal : il s’agit de l’allocation de solidarité aux personnes âgées, l’Aspa.

    Pour bénéficier de cette allocation, vous devez avoir des ressources inférieures à 777,16 € par mois pour une personne seule ou 1 206,59 € par mois pour un couple marié, en concubinage ou pacsé (au 01/04/2012).

    Dans certains cas (inaptitude, ancien combattant, mère de famille ouvrière), il suffit d’avoir atteint l’âge légal de départ en retraite pour en bénéficier, soit entre 60 et 62 ans selon la génération.

    Cette garantie de ressources, qui remplace le “minimum vieillesse”, assure à son bénéficiaire en 2012, un revenu maximal (Aspa + ressources personnelles) de 777,16 € par mois ou 1 206,59 € pour un couple quand les deux personnes en bénéficient (montants au 01/04/2012).

  • L’allocation supplémentaire d’invalidité

  • Si vous n’avez pas l’âge requis pour bénéficier de l’Aspa (départ en retraite au titre des carrières longues ou dans le cadre du dispositif travailleurs handicapés...) et que vous êtes atteint d’une invalidité réduisant d’au moins deux tiers votre capacité de travail, vous pouvez bénéficier, sous certaines conditions, d’une allocation supplémentaire d’invalidité pour vous garantir un minimum de ressources.

    Elle est versée en complément d’une pension d’invalidité ou d’une retraite versée avant l’âge légal jusqu’à ce que vous atteigniez l’âge requis pour bénéficier de l’Aspa.

    Pour y prétendre, il faut résider en France ou dans un département d’Outre mer et justifier de ressources inférieures à 688,86 € par mois pour une personne seule et à 1 206,59 € par mois pour un couple.

    Son montant maximal est fixé à 396,20 € par mois au 1er avril 2012 pour une personne seule ou à 653,80 € pour un couple marié lorsque les deux membres du couple en bénéficient.

Quelques liens utiles